L'Europe à la peine

La deuxième journée de la Coupe du Monde de la FIFA aura réservé son lot de surprises et de confirmations. On se dirige vers un tableau final à deux vitesses avec une répartition hétérogène des équipes attendues durant ce mondial.

L’Espagne,l'Italie et l’Angleterre au bercail

C’est bien évidemment la sensation de ce mondial : comme l’Italie en 2010 ou la France en 2002, le tenant du titre et garant du beau football aura confirmé sa pâleur du match d’ouverture. L’Espagne s’en va, gagnant au passage de probables crises générationnelles et un processus de refonte difficile. Les signes de faiblesse présentés par le FC Barcelone ces deux dernières années auront été annonciateurs de la baisse de niveau du football espagnol. La finale de la Ligue des champions n’aura fait que masquer cette chute ; depuis maintenant près de 10 ans l’équipe d’Espagne calque son jeu sur celui du FC Barcelone.

Dominés par des Chiliens valeureux et techniques, comme toutes les équipes sud-américaines dans ce mondial, la Roja n’était pas prête, ni physiquement ni mentalement, à inscrire davantage son nom dans l’histoire. Nous n’oublierons pas les délices exquises qu’ils nous ont proposées durant une demi décennie.

Quant à la poule de la mort aura donc commis un double homicide : le Costa Rica se qualifie laissant derrière lui deux pays majeurs du football actuel… L’Angleterre paye en premier des choix de sélection contestables tant l’expérience et l’intelligence semblent manquer à cette équipe. L’Italie se retrouve elle aussi en retour anticipé de vacances au terme d’un match très équilibré contre l’Uruguay. L’arbitre de la rencontre ayant décidé du sort de cette rencontre à la 59ème minute en excluant de manière très sévère Marchisio.

Du côté des favoris, finalement peu d’équipes ont su convaincre dans leur jeu. Le Brésil termine premier de sa poule et semble monter en puissance, toutefois la défense de cour de récréation proposée par le Cameroun n’était pas digne d’un niveau international. L’Argentine et la Belgique poussifs, Allemagne suffisant, Pays Bas irrégulier… Seules la Colombie et la France, dans des groupes modestes, donnent satisfaction en terme d’engagement. Ne parlons pas du Portugal, sauvés par un golden goal inespéré au vu d’une rencontre catastrophique face aux Etats-Unis. Dans cette équipe, seul Nani semble avoir assez d’égo pour ne pas faire allégeance à la starlette madrilène. Celle-ci ayant à nouveau raté son match ; les joueurs portugais le recherchent directement en phase offensive : les défenseurs sont vigilants et il ne peut obtenir de ballons dangereux car la construction du jeu se trouve de facto tronquée.

Le tirage au sort tue le spectacle

L’information majeure de ce premier tour, c’est le tableau final qui s’entrevoit : l’Allemagne et le Brésil se retrouveront si la logique est suivie en demi-finale. Dans leur partie de tableau se trouve aussi la France qui devrait rencontrer l’Allemagne en quart de finale. Les deux équipes favorites du mondiale se retrouvent dans la même partie de tableau que l’équipe qui a le plus séduit/surpris lors de la première partie de la coupe du monde. De l’autre côté, l’Argentine et la Belgique n’ont pas séduit ; seuls les Pays Bas ont proposé jeu (parfois) intéressant.

Cette coupe du monde offre un niveau de jeu jamais atteint dans l’histoire de la compétition : la professionnalisation mondiale du sport facilite la mise en place de schémas tactiques par les entraîneurs. Force est de constater que l’équipe du Costa Rica joue mieux que 70% des équipes de Ligue 1. En tout cas, pour les équipes en quête de métamorphose, un fort vivier explose au plus grand niveau.

A la fin de la prochaine journée, nous vous communiquerons nos pronostics pour la phase finale… qui sera bien différente de celle initialement envisagée !

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