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BRAIN SPORT

Réflexion sur le sport moderne

Barcelone éliminé !

Publié par Abelc sur 10 Avril 2014, 10:58am

Catégories : #Football

Barcelone éliminé !

Retour sur le quart de finale retour opposant l'Atlético au Barça, soit 2 équipes aux styles radicalement opposés. Handicapés par la blessure de leur buteur Diego Costa, les colchoneros ne se sont cependant pas fait prier pour surprendre encore davantage l'Europe du football en s'incrustant dans le dernier carré de la plus prestigieuse coupe européenne, grâce à un but du génial Koke en début de match. De son côté, le Barça repart désabusé : il n'ira pas en demi-finale de la Champions League, chose qui ne lui était plus arrivée depuis la saison 2006/2007.

Les fans du ballon rond avaient suivis avec émotion le parcours du Borussia Dortmund l'an dernier. Ils peuvent désormais se régaler avec l'Atlético Madrid, assurément LA surprise européenne de l'année. Au terme d'un match retour grandement maîtrisé, et ce dans tous les secteurs du jeu, l'Atlético valide sa place au sein du Top 4 européen, en proposant une manière de jouer qui lui est propre : attendre l'adversaire, l'agresser au milieu puis le punir au travers de contres fulgurants.

Retour sur les compositions d'équipe : alors que le Barça se voit privé de la précieuse lecture du jeu de Gerard Piqué, leader de l'arrière garde catalane, l'Atlético doit composer sans Diego Costa, le buteur vedette, mais aussi sans Arda Turan, dont l'énergie et la verticalité sont les principales qualités. On retrouve alors sur la feuille de match côté barcelonais, le jeune Bartra épaulant Mascherano, ainsi que Fabregas en faux 9, laissant à Iniesta le soin de reformer le trio magique aux côtés de Xavi et Busquets. L'Atlético fera avec l'association Villa-Adrian devant, Raùl Garcia prenant la place de Turan au milieu.

Les premières minutes se prêtent au traditionnel rôdage, où l'on découvre les intentions (dont on se doutait) des 2 camps : l'Atlético attend l'adversaire, la charnière étant suffisamment forte pour assumer une défense basse. Le pressing est rare, et n'a lieu que lorsque l'Atlético voit son bloc évoluer plus haut, afin de gêner la relance catalane et donc éviter de se faire prendre dans la profondeur. La plupart du temps, c'est à partir du milieu de terrain que les hommes de Simeone semblent réellement attaquer le porteur de balle. Le Barça lui, reste fidèle à sa philosophie et construit, les lignes serrées, en tentant d'étirer le bloc adverse, se servant des latéraux comme point d'appui. Messi a à peine le temps de rater le cadre de la tête que l'Atlético punit les blaugranas à la suite d'un contre éclair, dont Koke assure la finition, sur un service aérien d'Adrian. 1:0 pour l'Atléti, qui démarre donc parfaitement le match.

Et ce n'est pas fini car le quart d'heure à suivre va être un supplice pour des catalans totalement en état de choc ; Busquets, pressé par Gabi, perd le ballon (assez rare pour être souligné), s'en suit un mouvement rapide vers l'avant que Villa conclut en envoyant le cuir sur la barre de Pinto. Rebelote quelques minutes plus tard, où ce même Villa, à la suite d'une belle déviation de la tête de Raùl Garcia, trouve à nouveau la transversale.

Il faut alors attendre la 25e minute pour voir Barcelone reprendre ses esprits. Après un beau travail de Neymar, Messi rate le cadre à bout portant. Les catalans réussissent à s'ouvrir le but mais les frappes molles de Messi et Iniesta n'inquiètent pas Courtois.

A l'issue de la première mi-temps, on sent le Barça en manque de repère lors des phases défensives, d'autant que L'Atlético gère parfaitement les contre-attaques, en se servant remarquablement des déviations aériennes de Raùl Garcia et d'Adrian. Si Juanfran est impeccable sur son couloir droit, et que Felipe Luis et Koke combinent intelligemment à gauche, la défense centrale (Miranda-Godin) semble parfois en retard, ce qui laisse du suspense au vu de la 2e mi-temps.

Les signes de fébrilité de l'arrière garde madrilène se confirment lorsque le Barça parvient à créer le danger, par l'intermédiaire de Neymar, parfaitement lancé par Xavi. Le brésilien fait alors face à ce gardien dont on parle tant, et à raison puisque Courtois parvient à chipper le ballon des pieds de l'artiste brésilien.

Malheureusement pour les blaugranas, on en restera là pour les occasions franches. Pire même, Diego Ribas, bourreau de la bande à Messi au match aller, et rentré à la place d'un Adrian fatigué par tous ses efforts, parvient dans les minutes qui suivent son entrée à se créer une balle de 2-0, balle détournée en corner par Pinto, peu aidé par sa défense centrale Mascherano-Bartra, tous deux auteurs d'un match affreux. Pourquoi s'arrêter en si bon chemin ? Sur un nouveau contre éclair de l'Atléti, Gabi, le capitaine du navire madrilène, rate une nouvelle balle de 2:0 sur un tir à angle fermé repoussé par Pinto. Puisqu'il en faut encore, le contact litigieux entre Mascherano et Villa dans la surface catalane débouche sur une opportunité pour le vaillant Raùl Garcia, qui cependant perd du temps en crochetant son adversaire direct.

Martino décide alors de jouer le tout pour le tout, Pedro et Alexis Sanchez complètent la ligne d'attaque, dont seul Neymar semble ressortir, tant Messi est absent. Le brésilien est d'ailleurs auteur d'une tête plongeante à ras du poteau, qui ne sera qu'anecdotique, tout comme l'occasion, sur un nouveau contre de l'Atlético, de l'ancien parisien Cristian Rodriguez.

Au coup de sifflet final, la qualification de l'Atlético semble méritée tant les colchoneros ont posé problème aux barcelonais dans tous les secteurs du jeu. Le milieu de terrain, notamment composé de l'ancien Lyonnais Tiago, excellent hier soir, a empêché les moteurs du Barça de mettre en orbite leurs stars . En outre, on peut être déçu des quatre joueurs jugés indispensables côté catalan ; Xavi, qui perd vraisemblablement de l'influence dans la maîtrise du collectif blaugrana, Iniesta, si fort ces dernières semaines, qui ne devait pas être dans un bon soir, Busquets, qui n'a pas su garder l'équilibre et protéger sa défense, et enfin l'énigme Messi, qui semblait repartir sur de bons rails en 2014 et dont la prestation est indigne du standing de ce joueur.

L'Atlético ressort de cette confrontation grandie, sans un seul suspendu pour les demi-finales, et porteuse d'une idée de jeu que certains trouveront peut-être violente et loin des standards du beau jeu proposé ces dernières années par la doctrine barcelonaise, mais qui aura probablement séduit les inconditionnels du ballon rond. Le mérite revient en grande partie à Diego Simeone, qui a, d'une part, inculqué un caractère et une mentalité à son groupe permettant de compenser le manque d'expérience à ce niveau de la compétition, et d'autre part, su exploiter au mieux les capacités de ses joueurs et sublimer ceux-ci autour d'une idée de jeu qui, si elle est défensive, permet d'utiliser le ballon à bon escient, puisque chacun sait quoi en faire. Et c'est ce qui compte.

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